Quel plat merveilleux comme la tradition des petits nous en a légué!
10 minutes de préparation pour apprêter les légumes :
Eplucher carottes, navets, pommes de terre, poireau et céleri
Enfoncer deux trois clous de girofle dans un oignon épluché
Quelques gousses d’ail écrasées
Et c’est tout.
Une grosse casserole pleine d’eau où la viande est plongée :
cette viande snobée par les incultes avec son gras et ses os pour donner du goût.
Dans l’eau bouillante pour ceux qui veulent préserver la viande, dans l’eau froide à cuisson douce pour ceux qui privilégient le bouillon.
Un Kubor (ma grand- mère !) ou un bouquet garni
Et ça mijote à feu doux une heure.
Verser les légumes et encore une heure de ce régime.
Qu’est- ce que c’est bon !
Plus c’est réchauffé, meilleur c’est. Il y a de quoi manger un jour, deux jours, voire trois.
Quand l’envie de changer est là, mixer les légumes en soupe épaisse ou hacher viande et légumes pour farcir de la pâte à nouille par exemple. Votre sauce est toute trouvée pour accompagner.
Le pot-au-feu est variable à l’infini, selon la géographie, le climat, les envies. Accompagné de semoule de blé, voilà le couscous juif tunisien. Coriandre, poule, gingembre, c’est l’Asie qui pointe le bout de son nez.
J’y ai également fait cuire des haricots verts frais à la vapeur du bouillon quand les légumes sus- nommés avaient été mangés ; une saveur, un parfum.
Il y a très longtemps, du temps des chasseurs cueilleurs, les hommes gardaient les os garnis de viande dans une peau fixée sur un bout de bois qu’ils déposaient dans un trou. Ils couvraient d’eau puis jetaient une pierre brûlante qui cuisait le tout. Ils avaient ainsi un bouillon très revigorant et nourrissant.
Toutes les vitamines et les nutriments sont dans le bouillon.
Ce plat est riche, complet et nourrissant… avec très peu de déchets, encore moins d’emballage.
Quand je le laisse mijoter, il embaume la maison de ses parfums, glougloutant sous son couvercle.
Quand je nous vois, devant ce buffet qui me vient d’elle, sur cette nappe en tissu recouverte d’une nappe en plastique transparent, je revois ma grand-mère. Le pot-au-feu était le repas dominical familial.
Quand nous mangeons du pot-au-feu, elle est là, tous les ancêtres sont là .
Nous sommes tous là.
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