Ouf, enfin, j’en ai terminé avec ce séjour aux Amanins. C’est que j’ai tellement d’autres trucs à raconter. Non seulement je multiplie les péripéties et les expériences mais en plus, je n’en ai pas fini avec le récit de mon parcours avec/dans la maladie et ses conséquences sur le quotidien et la vie en général. Par où commencer ? Comment rester cohérente ? Ce n’est pas une mince affaire.
Accessoirement, avec une légère teinte de mauvaise foi, j’ajoute que fiston monopolise l’ordinateur pour ses magouillages informatiques et son trafic avec ses copains ; n’ayant aucunement envie de me battre avec lui pour écrire, je vaque à d’autres occupations qui, inévitablement, viennent grossir la liste des articles potentiels. Et je ne parle même pas de mes lectures et écoutes multiples… Bref, autant le dire, je n’en ai pas fini et avec ma vitesse de croisière actuelle, la tâche me semble à durée indéterminée, interminable.
Bah, je ne vais pas me plaindre, je vis ma vie pleinement et ce n’est pas donné à tout le monde. Je continue donc mon petit chemin de travers, chaotique, dans une insécurité généralisée incompréhensible pour beaucoup. Et, qu’est- ce que je m’éclate !
Un petit article moins prise de tête comme celui- là amènera t-il plus de visiteurs /commentateurs ? Quelle blague ! Il n’est pas question de changer pour gagner en popularité. J’y suis si peu encline que les courbes des statistiques m’amusent grandement de leurs chiffres ridicules quand mon regard tombe par inadvertance dessus. (Dire que j’ai eu des menaces de procès pour diffamation).
Allez, j’arrête ici les divagations aléatoires et je cours m’atteler à mes brouillons.
A bientôt, mes rares et silencieux visiteurs pour le récit de ces péripéties vraisemblables et invraisemblables sans importance.
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages!
Charles Baudelaire, l'Etranger.